mercredi 12 octobre 2016

Petite sortie collodion à Roquefavour


Aujourd'hui on a décidé de sortir un peu de l'atelier et de réaliser quelques plaques en extérieur. C'est l'occasion de prendre l'air bien sûr, et de tester un peu le matériel en extérieur dans la région avant  d'envisager d'autres sorties dans des endroits plus éloignés.

Après avoir cherché quelques endroits, on décide de s'arrêter sur l'aqueduc de Roquefavour, près d'Aix en Provence. On n'y est jamais allé l'un comme l'autre, et cet aqueduc semble assez impressionnant. C'est en effet le plus grand aqueduc en pierres du monde. Sa construction a débuté  en 1841 et a duré 6 ans, ce qui semble au final bien peu.

Le Collodion humide a quant à lui été employé à partir des années 1850. Je trouve assez sympathique d'utiliser un process photographique contemporain de celui de l'édification de l'aqueduc, un peu comme si nous faisions partie des tous premiers à l'avoir immortalisé :)

Amener deux chambres photographique grand format là-bas n'est pas sans poser quelques difficultés. Il y a le poids de l'équipement bien sûr (chambres, chimie, eau et labo mobile etc...), mais également la nécessité de trouver un emplacement où poser tout ce bazar pour pouvoir cadrer. Heureusement, après quelques discussions, le propriétaire du champs situé juste en face de l'aqueduc nous laissera la possibilité de nous poser là pour la journée. Ce fût donc une journée test photo et détente car nous n'avons croisé absolument personne pendant toute la journée !


Voici d'abord une vue panoramique du site, réalisée à l'iphone



On commence tranquillement à déployer le matériel. Il y a toute la place qu'il faut ! Je vais utiliser une tente Quickfish bien isolée de toute entrée de lumière. Nède quant à lui s'est réalisé un ingénieux labo portatif. Il aura juste oublié les trépieds, mais le tout fonctionne très bien à terre :)



Nède teste son nouveau labo mobile et pliant


"Pupuce" est prête à prendre sa première plaque, ici avec le 400mm


Au final, ce fut une très bonne journée. On se rend compte malgré tout qu'il n'y a pas énormément de cadrages possibles face à l'immensité de cet aqueduc. Du coup, les plaques ont tendance à se ressembler un peu. Et le propriétaire du champs nous a strictement interdit de nous rapprocher de sa belle propriété. C'est bien dommage car on avait repéré d'autres spots bien sympa et peut être moins conventionnels :)  mais pour cette fois on se contentera de cette belle visée dans le dépoli...




Dans tous les cas, les quelques plaques sont plutôt réussies à mon goût.

En voici un aperçu alors qu'elles sont encore humides et simplement posées sur fond noir.








Et voici deux plaques une fois peintes et scannées

Nède qui pose avec son Yashica - Ambrotype 24X30cm



En limite de couverture de l'objectif 400mm. Du coup, un beau vignettage naturel - Ambrotype 36X36cm



Même si vous n'avez réalisé que très peu de plaques, vous serez sans doute fatigué en fin de journée. Il vous faudra cependant encore ranger tout le matériel, nettoyer l'endroit, sécher vos plaques, les emballer précautionneusement et les ranger en toute sécurité pour le transport. Il suffit que la température soit assez fraiche et qu'il y ait un petit vent pour que cela prenne beaucoup de temps sous la lampe à alcool surtout avec des plaques de verre épaisses.

Alors, en ce qui me concerne, la prochaine fois, j'essaierai de trouver un sèche cheveux à brancher en 12v sur un allume cigare. De grosses boîtes à pizza feront également l'affaire pour ranger les plaques. Cela paraît bête, mais c'est susceptible de faire gagner pas mal de temps.

Comme d'habitude vos commentaires et remarques sont les bienvenus !

Boris